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Une journée dans le désert :


Chaque matin, nous étions réveillées par Dominique Serra, la directrice du rallye, à 4H00 !

Un briefing général à 4H45 après le petit déjeuner nous donnait un aperçu de l’étape à venir.

Préparation des cartes du jour, pliage de la tente, approvisionnement d’eau.

A partir de 5H30, départ toutes les deux minutes des équipages 4 par 4 sur 4 itinéraires différents.











Dans la voiture, une répartition des rôles :
Isabelle à la navigation,
Sabrina au volant,
d’autres équipages ayant fait le choix de se relayer.

La difficulté de la course est essentiellement liée à la navigation, apprendre à lire une boussole, à tracer un itinéraire en suivant les consignes, faire des reports de caps et des azimuts est une chose, mais se retrouver au milieu du désert, repérer sur la carte d’état major où nous nous trouvons avec des montagnes, des collines qui se ressemblent, est très loin d’être facile, au
contraire, cela demande une grande attention, concentration, imagination aussi.

Il faut pouvoir déchiffrer le paysage comme si on était au-dessus !
Isabelle a dû se battre avec le vent qui déchirait les cartes, les stylos qui dégringolaient à chaque fois qu’elle sortait du véhicule, elle a dû travailler parfois avec 3 cartes en même temps, sortir de la voiture aussi souvent que
nécessaire pour reprendre le cap, en s’éloignant à chaque fois à cause des champs magnétiques de la voiture qui perturbent la boussole.

Marcher devant pour repérer des difficultés de terrain et prévenir des directions à prendre ou ne pas prendre.






Côté pilotage, pas simple non plus, une attention soutenue pour éviter des trous, des pierres coupantes risquant de provoquer des crevaisons, les yeux rivés vers le lointain pour anticiper au plus tôt un obstacle risquant de provoquer un incident.

Parfois, une petite côte ou une légère pente cachent un atterrissage redoutable pour la voiture, le bas de caisse a beau être protégé, combien de fois ne sommes nous pas sorties de la voiture pour voir si nous n’avions pas laissé un bout de tôle sur le sol !

Une tension importante de pilotage est aussi le maintien du volant, la sensation de la voiture qui «chasse», le risque de «devers» dans certaines situations.











Conduire entre 14 et 17 heures par jour est fatigant, physiquement et mentalement, heureusement qu’à chacun des nombreux arrêts, on peut se détendre quelques instants !











Enfin, piloter en course est un acte de responsabilité vis-à-vis de son copilote et de soi-même, mais aussi vis-à-vis de son véhicule.

Nous n’avions pas l’argent pour payer la caution ! Donc on devait ramener la voiture entière.










Et enfin la gestion de sa peur quand on arrive devant une passe de montagne, ou une pente
vertigineuse, on y va, on n’y va pas.

Quelques leçons de pilotage en plus auraient probablement aidé à dominer la peur du vide et des retournements (un équipage ayant, le premier jour, fini dans un ravin, avec fort heureusement que des dommages matériels).

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